Un grand nostalgique de l’eternite, Friedrich Nietzsche, criait vers sa solitude, vers l’exil pour leur demander refuge, loin, tres loin de toute verite. Rimbaud, ce grand enfant aux yeux emerveilles, se sentait retourner en exil, en esclavage, alors que Blanchot voyait dans le regard d’Eurydice une lumiere aveuglante, etrangere a tout exil, a tout esclavage... L’apport precieux de la Muse est partout present. La mystique religieuse essaye de nous placer dans l’audela symbolique, alors qu’Homere, le divin, nous initie dans l’espace mondain, poetique, symbolique et mythique a la fois. Si nous voulons nous approcher reellement de la realite de l’exil, nous devons considerer tous les apports de l’experience humaine, de notre propre experience. Nous y rencontrerons le demon philosophique, la verite de toutes les verites qui traite de ce sujet et meme de maniere emouvante.
C’est la proximite dans la distance, l’infini dans le fini, le regard de l’eternite dans le temps, l’indicible dans le dicible a travers les mythes, les symboles, les allegories et les revelations religieuses qui revelent la profonde realite de l’homme, malgre les exigences de toute orthodoxie.
Nicos Makris, ne a Astakos en 1947, est docteur en phi-losophie et ecrivain. Il a publie, entre autres, Les Fonde-ments metaphysiques de la mystique, Immediat et exterio-rite, Etude de la mort, Philosophie de la beaute, Sagesse et philosophie, La philosophie eternelle, Morale et logique. Il est egalement l’auteur de six romans et a traduit en grec plusieurs eminents philosophes europeens.